20 novembre 2015 5 20 /11 /novembre /2015 20:43

 

Unité nationale ?

Oui

Mais sans vous !

(Aristide Leucate)

 

Abdelhamid Abaaoud - Manuel Vall - Bernard Squarcini

 

« On avait averti sur ce qui allait se passer en Europe il y a trois ans, on avait dit : « Ne prenez pas ce qui se passe en Syrie à la légère. » Malheureusement, les responsables européens n’ont pas écouté », confiait récemment, sur Europe 1, le président syrien Bachar el-Assad.

Déclarations éclairant d’une lumière dramatiquement crue l’entretien confié cette semaine par Bernard Squarcini, ancien chef du renseignement français, à notre confrère Valeurs actuelles. Celui-ci rapporte qu’il y a deux ans, un homologue des services secrets syriens lui aurait proposé une liste de djihadistes français combattant en Syrie. Squarcini avait averti son supérieur hiérarchique, lequel en rendit compte au ministre de l’Intérieur de l’époque Manuel Valls. Avec sa morgue habituelle, ce dernier s’était alors claquemuré dans sa tour d’ivoire idéologique, balayant une offre précieuse qui eût vraisemblablement évité les ignominies wahhabites que l’on sait.

 

Bernard Squarcini

 

N’aurait été la décrépitude de nos institutions, en d’autres temps ces explosives révélations eussent tôt fait d’entraîner la chute de tout un gouvernement. Mais voilà, nos parlementaires de droite et de gauche, anesthésiés par le confort du doux matelas de leurs indemnités mensuelles et les maints avantages afférents, ont succombé aux sirènes piégeuses de « l’unité nationale ».

Il n’y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre. En méprisant cette information capitale pour la sécurité intérieure de la France, le Premier ministre endosse mécaniquement la responsabilité des actes sanguinaires du 13 novembre. Ce faisant, la chambre basse devrait s’acquitter de sa mission constitutionnelle élémentaire de contrôle du gouvernement et activer le deuxième alinéa de l’article 49 de la Constitution aux termes duquel « l’Assemblée nationale met en cause la responsabilité du gouvernement par le vote d’une motion de censure ».

Peine perdue. La composition majoritaire tout comme la décomposition idéologique avancée de la soi-disant « représentation nationale » oblitèrent de facto ce scénario. Et puis ne prête-t-on pas cette saillie à Victor Hugo : « Le Parlement ? Il parle et ment. »

 

Assemblée nationale et Sénat désertés

 

Reste alors aux familles des victimes du « vendredi noir » à saisir la commission des requêtes de la Cour de justice de la République, attendu que « les membres du gouvernement sont pénalement responsables des actes accomplis dans l’exercice de leurs fonctions et qualifiés crimes ou délits au moment où ils ont été commis » (article 68-1 de la Constitution). Parce que s’ils savaient, Valls, Taubira, Cazeneuve et Fabius encourraient, à minima, le grief de mise en danger délibérée de la vie de nos compatriotes.

 

Equipes de secours au Bataclan

 

De surcroît, leurs propos irresponsables les accablent : « L’islam est compatible avec la démocratie. Les musulmans sont les premières victimes du fanatisme, du fondamentalisme, de l’intolérance » affirmait François Hollande à Paris et à Tunis. « L’islam est en France pour y rester », déclamait, en juin dernier, un Premier ministre lyrique (lequel, en 2012, inaugurait la mosquée de Cergy dont l’imam est proche des Frères musulmans) et encore « L’islam est totalement compatible avec la démocratie, avec la République, avec l’égalité des hommes et des femmes ». « Ce n’est pas un délit de prôner le djihad », assurait quant à lui sur RTL (5 août 2014) le ministre de l’Intérieur. Le ministre des Affaires étrangères, lui fustigeait, en décembre 2012, la décision des États-Unis d’inscrire le Front al-Nosra, un groupe djihadiste combattant aux côtés des rebelles, sur leur liste des organisations terroristes, alors même que « sur le terrain, ils font un bon boulot ». Quant au garde des Sceaux, elle confessait sa « grande perplexité sur la façon dont des jeunes puissent se mettre à donner la mort », en avouant « devoir comprendre cela » (i>Télé, février 2015) et encore « Il faut comprendre le jeune qui part en Syrie. » Que dire aussi de Madame Hidalgo, maire de Paris « Le ramadan fait partie du patrimoine culturel français » et de madame Aubry « 35 % de Maghrébins, c’est génial. Moi, je m’emmerde dans une ville où on est tous pareils ».

 

Les fossoyeurs du peuple français

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commentaires

S
https://www.facebook.com/glondessins/photos/a.328522880687450.1073741827.328312630708475/415050688701335/?type=3&theater
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W
La prochaine fois, il aura peut être le goût de grenade. ;O))
T
Sarkosy a fait oter la notion de haute trahison de la constitution. Pourquoi à ton avis ?
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W
De toute façon, soutenus par la presse et jugés par des complices que risqueraient-t-ils ?