2 novembre 2015 1 02 /11 /novembre /2015 23:41

 

Quand le voile se déchire

Ou

La trahison des pisse-copies

(Jay Syrmopoulos)

 

Dans un article reproduit à travers le monde, le journaliste et chercheur docteur Nafeez Ahmed [1],  primé la semaine dernière, a révélé des informations ahurissantes sur la complicité américaine dans la création et l’ascension de l’État Islamique, ainsi qu’elles ont été trouvées dans un rapport des Services de Renseignements de la Défense (DIA) récemment déclassé.

 

Arabie Saoudite, Émirats arabes unis, la Jordanie, la Turquie et le Qatar

Les financiers

 

Un rapport de l’intelligence américaine révèle que l’aide occidentale aux rebelles syriens a favorisé et encouragé la naissance de l’ « État Islamique », ce que le Pentagone ne nie pas.

Une chose peut-être plus terrifiante que le rapport lui-même est que cette information a été occultée par tous les media grand public du monde.

Ce silence en dit long sur l’importance de cette information. Il illustre la complicité des média, en collusion avec les gouvernements, pour garder les populations dans l’ignorance de la violence de la realpolitik américaine.

J’ai discuté avec les journaux nationaux intéressés par cette réalité, ils conclurent que c’était trop « difficile » d’en parler à un stade aussi tardif.

Ce rapport stupéfiant, daté d’août 2012, met en évidence que la croissance et l’expansion de Daesh était le résultat direct des armes envoyées aux islamistes anti-Assad par les États-Unis, dans le cadre de leur objectif stratégique de renversement du régime d’Assad en Syrie.

Le rapport affirme que « les principales forces conduisant l’insurrection en Syrie » sont composées « des Salafistes, des Frères Musulmans, et d’al-Qaïda en Irak », et montre explicitement quels étaient les éléments qui donnaient vraiment son impulsion à l’insurrection.

Quoique les États-Unis aient gardé leur ligne officielle selon laquelle, en Syrie, seuls des rebelles modérés reçoivent des armes, des personnalités politiques, du candidat à la présidence Rand Paul déclarant que les « faucons » du Congrès étaient responsables de la montée de Daesh au vice-président Joe Biden affirmant qu’il n’y avait pas de « rebelles modérés » en Syrie, disent autre chose.

Ahmed déclare que « le document secret du Pentagone donne la confirmation extraordinaire que la coalition menée par les États-Unis contre Daesh s’était réjouie trois ans auparavant de l’émergence d’une « principauté salafiste » extrémiste dans la région, ce qui constituait un moyen d’affaiblir Assad. »

 

Journalistes ou porte-paroles ?

 

Dans un entretien avec Josh Cook de Truth In Media, Ahmed déclare :

« J’ai parlé à un des principaux journaux ici au Royaume-Uni et ce qui était intéressant c’est qu’ils étaient assez favorables à l’idée d’une enquête sur le sujet, mais qu’ils ne se sentaient pas en état de la réaliser. On ne les a pas non plus dissuadés de la publier. Le journaliste auquel j’ai parlé est un journaliste expérimenté, pour lequel j’ai beaucoup de respect, et il était très intéressé par ce que je lui disais. Il m’a écouté intensément, je pouvais vraiment sentir sa peur, puis il m’a dit que je n’aurais pas dû parler de ça, que les choses allaient trop loin, le document est-il vraiment solide ? Il n’était pas confiant.

« Il y a, je pense, comme une acceptation tacite dans les média grand public, qu’il y a certaines choses que nous ne sommes pas autorisés à dire. En l’occurrence l’idée que quelque chose d’aussi abject que Daesh ait vraiment pu être prévu ou favorisé délibérément, c’est ce que le rapport implique assez clairement.

« C’est presque trop », a-t-il dit. Ça va à l’encontre de tant de choses que l’on considère comme acquises. Tant de suppositions sur la sorte de suprématie, non seulement américaine, mais de tout l’Occident, et sur la bienveillance de notre gouvernement assurant que nous ne ferions jamais de pareilles choses… C’est un grand saut. »

« D’une certaine manière je pense que les journalistes ont peur et s’inquiètent de repousser les limites à un tel point. Il est préoccupant que règne un silence absolu sur cette question, spécialement dans les médias mainstreams. Ce qui pose de vraies questions sur ce qui se cache derrière ce silence. »

Les gens ont le droit d’être informés des agissements d’un gouvernement qui agit en leur nom et la presse a le devoir de dévoiler ce qui est intentionnellement caché au public par ceux qui sont au pouvoir.

Lorsque la presse a peur ou est complice en cachant ces faits au public américain, alors nous, en tant que nation, courons de bien plus grands dangers que tout ce que peut représenter Daesh.

S’il vous plaît partagez cet article afin d’aider à ce que cette information vitale soit connue du plus de personnes possible, car les gens ont le droit de savoir ce que leur gouvernement entreprend en leur nom.

 

Nafeez Ahmed & Josh Cook

 

[1] - Le docteur Nafeez Ahmed, est un journaliste d'investigation, spécialiste de la sécurité internationale et auteur à succès, qui traque ce qu'il appelle la « crise de civilisation ». Il vient d’être lauréat du Prix de Project Censored pour son travail exceptionnel concernant les rapports de convergence de l’écologique mondiale, de l'énergie, des crises économiques avec la géopolitique et les conflits régionaux. 

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2 novembre 2015 1 02 /11 /novembre /2015 16:14

 

L’art de trancher la question

Ou

Quand Fafa perd la tête

(Teddijo)

 

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31 octobre 2015 6 31 /10 /octobre /2015 17:48

 

Eddy Mitchell

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2015

 

           

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