Sue Krzyston
Ou
Quand la nature morte est pleine de vie
Sue Krzyston
Bien qu’étant né à Paris et n’ayant, à ma connaissance, aucun lien outre atlantique, je me suis découvert un goût pour l’histoire, les légendes et l’art des indiens d’Amérique. A l’occasion de mes nombreuses navigations sur Internet j’ai découvert Sue Krzyston. J’avoue, à mon plus grand regret, n’avoir aucun talent pour la peinture mais, comme beaucoup d’entre vous, il m’arrive d’être séduit par le talent d’un artiste. En dehors des thèmes qu’elle aborde et qui ont tout pour me plaire, c’est avant tout son réalisme et l’usage des ombres et lumière qu’elle maîtrise parfaitement qui m’ont enchanté.
Sue Krzyston est un peintre aujourd’hui reconnu. Cependant son parcourt semble atypique. Après avoir poursuivi sa scolarité dans un lycée du Milwaukee où elle étudia les bases de l’art, elle déménagea à Phoenix et se consacra durant de nombreuses années à la vente de meubles.
En 1982, la rencontre avec un ami lui donna l’occasion de reprendre des cours de peinture. Ses progrès artistiques ont très vite été concluants. Estimant qu’elle était prête à exposer ses travaux, son professeur lui conseilla de tenter sa chance à l’exposition commémorative organisée en l’honneur de George Phippen. Elle n’eut pas à le regretter, car elle y vendit sept de ses toiles. Depuis, après avoir reçu de nombreuses récompenses, elle peint régulièrement entre soixante et soixante-dix toiles pas an et son succès est toujours d’actualité.
Le travail effectué par Sue Krzyston traduit avec force son amour pour l’art, la culture et les croyances des indiens d’Amérique. Dans ses natures mortes, qu’elle peint de façon réaliste, se reflète toute l’âme contenue dans les objets façonnés par les indiens Hopi et Navajo d’Arizona. Ses toiles, comme le dit l’artiste elle-même, sont des compositions harmonieuses où se mêlent les différents aspects de la nature.
La magie que l’on éprouve en regardant son œuvre, est le fruit, à n’en pas douter, de nombreux contrastes. La lumière et l’ombre qui s’accordent pour mettre en valeur chaque sujet exposé, en sont de parfaits exemples. De même, ce sont les surfaces dures des poteries aux teintes froides et les couleurs vives et chaudes des feuilles, des fruits et des légumes qui donnent à ses assemblages d’objets un aspect mystérieux.
Tous ces symboles antiques qui parlent de la chaleur de la terre, des vies et des traditions d’une culture plus ancienne dont elle s’entoure dans son quotidien ont bercés sont imagination. Et ce sont ces vases, ces poteries, ces paniers et ces couvertures indiennes qui l’ont inspirée et lui ont donné cette envie irrésistible de peindre.