22 décembre 2012
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16:04
Lynn Anderson - Rose garden
1971
Joe South
« Rose garden » fait partie de ces chansons légères et entrainantes qui vous trottent dans la tête bien longtemps après les avoir écoutées. Je n’ai pas souvenir d’avoir entendu cette chanson lors de sa sortie en 1971 et pourtant, quelques années plus tard, elle m’avait semblé bien familière. C’est en écoutant Georges Lang animer les nocturnes sur RTL que j’en ai saisi la raison. Claude François était passé par là avec son adaptation intitulée « Je te demande pardon ».
A cette époque les Rolling Stones nous rendaient accrocs au « Brown sugar », Rod Stewart se laissait prendre aux charmes de « Maggie May » et Isaac Hayes nous baladait dans les rues rouges de Harlem en compagnie du « Shaft » de Gordon Parks. Pendant ce temps Lynn Anderson, chanteuse country très médiatique, s’emparait de la chanson de Joe South et en faisait un succès international, trustant sans complexe les charts durant plusieurs semaines.
Cette bluette sans prétention mais accrocheuse en diable, possède le charme de l’insouciance. Sa mélodie enjouée, en fait un titre idéal pour tracer la route le long des golfes clairs ou pas très clairs, comme le chantait Bashung. Les maisons de disque ne s’y sont pas trompées d’ailleurs, car on ne compte plus les compilations sur lesquelles elle figure.
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17 décembre 2012
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19:37
Billy Paul - Me and Mrs. Jones
1972
Cary Gilbert - Kenny Gamble - Leon Huff
Certaines chansons s’imposent d’elles-mêmes. Elles pénètrent en vous et jamais ne vous quittent. Elles gravent de façon indélébile l’espace et le temps dans nos mémoires. Pour moi c’était le petit matin, l’esprit encore engourdi par le sommeil, je me laissais bercer par une chanson qui tournait en boucle sur la platine. Mon frangin, à peine rentré à la maison, semblait vouloir prolonger la magie de sa soirée en écoutant Billy Paul nous parler de sa relation avec Mrs. Jones. Il n’a sans doute pas été le seul à profiter du charme d’un tel slow croyez moi. Ce classique de la soul, maintes fois repris, est devenu un standard intemporel. De Johnny Mathis à Michael Bublé en passant Coolio tout le monde nous en offre sa version.
A l’origine de cette chanson il y a l’histoire que nous raconte Kenny Gamble, l’un des auteurs avec Leon Huff. Chaque jour, dans un petit bar où ils ont leurs habitudes, situé au pied du Schubert Building, il y avait un type. A peine était-il arrivé, qu’une nana se pointait. Ils étaient assis à la même table, puis comme dans un rituel ils allaient au jukebox pour y passer les mêmes chansons. Ensuite chacun partait dans sa direction. L’imagination vagabonde des auteurs fit le reste. « Me and Mrs. Jones » étaient née. L’histoire d’un couple illégitime qui se cache et s’aime en secret. Ils vivent l’instant en se tenant la main, bâtissant des projets en écoutant leurs chansons favorites. Mais la réalité est parfois cruelle. La séparation le fait horriblement souffrir, mais bon, il sait qu’elle sera là demain.
L’histoire pourrait s’arrêter là. Mais voilà les apparences sont parfois trompeuses. Beaucoup s’interrogent sur le sens réel des paroles de la chanson. Si l’on considère que dans l’argot américain « Jones » est un terme souvent employé par les toxicomanes pour exprimer le manque ou la dépendance à l’héroïne, une nouvelle hypothèse de lecture s’offre à nous. Billy Paul ne nous chanterait pas ses rendez-vous secrets et quotidiens avec une maîtresse, mais le combat contre son addiction à l’héroïne. L’analyse de certaines phrases de la chanson soutiendrait cette théorie. L’illusion que procure ces rendez-vous quotidiens, se protéger des espoirs trop élevés (allusion à l’overdose) et enfin la douleur ressentie par le manque.
Qui donc est cette Mrs. Jones ? Qu’importe au fond. La réponse, c’est en vous que vous la trouverez. Toutefois si l’occasion vous est donnée de croiser Billy Paul, posez lui la question.
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12 décembre 2012
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14:32
Elvis Presley - Heartbreak hotel
1956
Mae Boren Axton & Tommy Durden
Pour inaugurer cette rubrique, j’ai voulu rendre hommage à l’un des personnages les plus emblématiques du XXème siècle. Plus qu’un chanteur à la voix merveilleusement évocatrice, il demeurera dans l’histoire de la musique contemporaine, comme l’un des artistes ayant eu le plus d’influence sur la culture musicale mondiale. Pour beaucoup d’entre nous, il sera à l’origine de notre intérêt pour le rock & roll et pour tous les phénomènes engendrés par cette musique inspirée du rhythm & blues.
En appuyant sur les touches de mon juke-box, c’est donc à Elvis Presley que j’ai songé tout naturellement. « Heartbreak hotel » compte parmi les tout premiers 45 tours que j’ai eu entre les mains. Petit cadeaux de ma frangine si mes souvenirs sont bons. Cette chanson, écrite par Mae Boren Axton et Tommy Durden, figurait sur la petite galette de vinyle noir accompagnée de trois autres morceaux: « I was the one », « Money honey » et « I forget to remembet to forget ».
Selon la légende, c’est un fait divers relaté dans le Miami Herald qui inspira nos auteurs. Le client d’un hôtel s’était donné la mort en laissant derrière lui un petit mot disant « I walk a lonely street ». Un homme seul, une rue déserte et tout au bout un hôtel où une vie s’achève. Tous les ingrédients qui feront d’ « Heartbreak Hotel » un monument dans le panthéon du rock & roll.
Enregistrée le 10 janvier 1956 aux studios RCA de Nashville, avec Elvis Presley au chant et à la guitare rythmique, Bill Black à la contrebasse, Scotty Moore à la guitare et D.J. Fontana et Floyd Cramer respectivement à la batterie et au piano, cette chanson permettra au King d’obtenir son premier disque d’or. En 2003, elle sera classée 45ème plus grande chanson de tous les temps par le magazine Rolling Stone.
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