4 juillet 2017 2 04 /07 /juillet /2017 14:56

 

En voiture Simone

Ou

Un départ en fanfare

(Xav – Adolf – Bluj & Mayo – Azim)

 

(Xav)

 

(Adolf)

 

(Azim)

 

(Bluj)

 

(Bluj)

 

(Bluj & Mayo)

 

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3 juillet 2017 1 03 /07 /juillet /2017 13:24

 

Une cérémonie insolite

Ou

Quand Bébel prend du galon

(Georges Michel)

 

Jean-Paul Belmondo, entouré de légionnaires

 

Vendredi dernier, une cérémonie très particulière s’est déroulée à Aubagne, maison mère de la Légion étrangère. Une cérémonie insolite mais sans doute autrement plus sincère que toutes ces remises de décoration convenues dans l’entre-soi d’un salon ministériel lambrissé. Jean-Paul Belmondo, entouré de légionnaires, recevait le célèbre képi blanc des mains du général de division Jean Maurin, « Père Légion ».

La Légion voulait ainsi honorer notre Bébél national qui incarna le sergent de la Légion étrangère Augagneur dans Les Morfalous, film d’Henri Verneuil, sorti en 1984. Un sergent gouailleur au langage fleuri, comme on l’a toujours cultivé dans les rangs de cette troupe d’élite. Un beau terrain de manœuvre, en tout cas, pour le dialoguiste Michel Audiard. « Pourquoi t’appelles pas ça la chiasse ? », demande le légionnaire Michel Creton à l’artilleur Jacques Villeret, claquemuré dans les commodités inconfortables d’une maison abandonnée. « Ah, parce que la chiasse, ça veut dire la courante, ça veut dire la pétoche. La dysenterie, c’est technique.

C’est dans les manuels », explique le sergent Belmondo ! Audiard s’en donne aussi à cœur joie dans cette réplique du banquier François Laroche-Fréon, incarné par François Perrot, époux de la belle Hélène Laroche-Fréon, jouée par Marie Laforêt : « Après avoir été longtemps des héros de Courteline, les adjudants sont en train de devenir des personnages de Freud. » Ou encore dans ce dialogue entre l’adjudant Mahuzard (Michel Constantin) et le brigadier Béral (Jacques Villeret) :

« Les conneries, on les fait avant d’entrer à la Légion, pas pendant ! »

« Ah, pardon, en ce qui me concerne, je ne suis pas limité dans le temps, je ne suis pas légionnaire. »

 

Les Morfalous

 

Car, c’est bien connu, depuis sa création en 1831, la Légion étrangère a accueilli autant de princes que de mauvais garçons. C’est, du reste, sans doute la raison pour laquelle elle a toujours exercé une certaine fascination pour le 7e art, tant en France qu’à l’étranger. Nous ne passerons pas en revue tous les films, la place d’armes de Willow’s House étant trop petite, mais évoquerons seulement quelques acteurs français emblématiques qui incarnèrent des légionnaires.

Fernandel, tout d’abord, dans Un de la Légion, un film sorti en 1936, la même année où Marie Dubas interprétait « Le Fanion de la Légion », une chanson tout à la gloire de ceux qui, le torse nu, faisaient face là-haut, dans le bastion, aux assauts des « salopards »… Édith Piaf assura la relève en reprenant la chanson en 1937. Mais je me perds dans les sables chauds du désert… Revenons à Fernandel ! Un de la Légion, donc, un film de Christian-Jaque, raconte l’histoire classique de celui qui refait sa vie dans les rangs de la Légion. Dominé par sa femme Toutoune, il se retrouve malgré lui embarqué dans un bateau en partance pour l’Algérie, enrôlé par erreur pour finir en héros. La libération de l’homme par la Légion, en somme ! Pas très à la mode par nos temps féministes qui courent.

 

Un taxi pour Tobrouk

 

En 1961, Charles Aznavour interprète un juif, Samuel Goldmann, engagé dans la Légion, dans le film de Denys de La Patellière, Un taxi pour Tobrouk. Charles Azanavour, en plein milieu du désert de Libye, donne une réplique concoctée par Michel Audiard au matelot Lino Ventura : « À mon avis, dans la guerre, il y a une chose attractive : c’est le défilé de la victoire. L’emmerdant, c’est tout ce qui se passe avant. Il faudrait toucher sa prime d’engagement et défiler tout de suite. Avant que ça se gâte… »

Et comment ne pas évoquer le comte Enguerrand de Montignac qui, jeune légionnaire sous le nom de Legrain, un soir de fiesta, s’était fait tatouer un Modigliani dans le dos ? Autre film de La Patellière où Gabin met au pas cadencé Louis de Funès…

Si les amours du cinéma avec la Légion vous passionnent, vous avez jusqu’au 27 août pour aller voir l’exposition temporaire « Légion et cinéma » au musée de la Légion à Aubagne.

Et, pour l’heure, légionnaires Fernandel, Aznavour, Gabin, Belmondo et tant d’autres, repos !

 

Jean-Paul Belmondo, entouré de légionnaires

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27 juin 2017 2 27 /06 /juin /2017 17:11

 

Gangsterland

De

Tod Goldberg

Traduit par Zigor (Super 8 Editions) 2016

 

 

Avec « Gangsterland » Tod Goldberg nous invite de façon originale à nous intéresser aux petites affaires de la Famille. Pour les affranchis, comme on les désigne avec une pointe de respect, c’est uniquement le business. Pour les autres, à moins d’être un sacré mariole sachant jouer du calibre, il est conseillé d’éviter de la ramener et de tracer la route en faisant profil bas, plutôt que d’avoir à le faire les pieds devant.

En effet, quand on entend parler de Sal Cupertine alias « Rain man », c’est bien souvent qu’il est déjà trop tard. Il est vrai que le personnage n’est pas un tendre, c’est même en cela qu’il est si précieux. Un artiste en son genre, un virtuose, le nec plus ultra lorsqu’il s’agit de faire appliquer la loi du silence, cette chère Omerta, pilier incontournable de la toute puissante Mafia.

Mais voilà, si le mecton est une sacrée pointure, il n’est pas l’abri du petit caillou dans la godasse. Le genre qui vous oblige à disparaitre en abandonnant femme et enfant. Pour le premier pékin venu, cela serait la galère, mais oh ! Les gars, c’est de « Rain man » dont on parle, pas d’un petit gangster à la manque. Alors quand son boss décide de l’exfiltrer de Chicago pour l’envoyer à Las Vegas ce n’est pas uniquement pour le mettre à l’abri.

Si vous êtes croyants la résurrection ne vous posera aucun problème, pour les autres sachez tout simplement que pour Sal Cupertine elle consiste en trois points : nouveau visage, nouvelle identité, nouvelle vie. Pour faire plus simple et pour ne pas tout dévoiler : bienvenue Rabbi David Cohen.   

Vous ne serez pas surpris si je vous dis que je me suis bien amusé en lisant le roman de Tod Goldberg. Il est joyeusement décalé et truculent à souhait. Un véritable plongeon dans l’univers de la Mafia dépeinte par les Scorsese et Coppola, mais avec cette pointe d’humour qui rend le meurtre presque acceptable. L’histoire est classique mais elle se dévore d’un bloc, c’est à n’en pas douter un livre à lire sur la plage en toute décontraction. Les amoureux du genre trouveront sans doute que la fin manque un peu de tranchant, mais en y réfléchissant bien n’est-ce pas là le présage d’une éventuelle suite ?

 

 

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